Poème d'amour gaulois
᚛ᚄᚉᚐᚈᚐᚅᚃ᚜
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SCATANV
IN SCATANV DELVA TOVA
ESSI VEROVA CERDI MOVA
MA BLADIET MOXSV ENCV
ESSII MOV ANTION TE LUBIV.
In scâtânû delwâ towâ
Etsi werowâ cerdî mowâ.
Mâ bladiet, moxsu encû,
Etsi-i mou antion "te lubiû".
Dans le miroir, image de toi
C'est le meilleur poème mien
Mais il disparaît, "arrive bientôt"
C'est mon dernier je t'aime!
explication :
scáth - ombre
scadarc - miroir
scátháin - miroir (http://www.englishirishdictionary.com)
miroir - scâtânon (de scátháin)
Uerovos = superlatif de Dagos = bon
Poème = canivâtus = Gallois ceinwawd mais Cerdd-/Cerdi = composition lyrique, poème
Mais = extos Vieil Irlandais. Act, acht et aussi vieil Irlandais má = si
rapide = âxsus: diligence, rapidité, efficacité, efficience [Gallois awch]
encet ancon –i mo: venir = Vieil Irlandais. R-icc, t-icc; air-ec,
moxsu: (adv) bientôt
disparaître = bladion (n io) = meurtre destruction
antios (io): dernier

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Gaulois
Poème d'amour traduit en gaulois (vieux celtique continental, en excluant le celtibère à la spécificité dialectale reconnue).
Cette poésie dans la langue des premiers bardes n'est qu'une tentative de traduction puisque les gaulois n'écrivaient pas. Je la présente ici avec l'écriture ogham.
Ceci n'est bien entendu qu'un petit amusement, les gaulois n'ayant laissé que très peu de traces de leur langue, puisque pour des raisons religieuses ils n'écrivaient pas!
De ce fait la recherche concernant ce vieux celtique du continent, qui pour les chercheurs est une langue fragmentaire, n'avance que par tous petits pas, avec les découvertes de nouvelles inscriptions et par leur interprétation en utilisant l'analyse étymologique basée sur les langues celtiques insulaires parvenues jusqu'à nous.
La toponymie et le substrat des langues romanes fournissent elles aussi de précieuses indications. Voilà les possibilités "fragmentaires" et très réduites qui permettent quelques avancés pour découvrir ce qu'était la langue gauloise. Aussi maigres soient les traces, concernant la langue gauloise susceptibles d'être analysées, celles-ci montrent comme en sanskrit, une langue indo-européenne archaïque.
Il semble aujourd'hui établi que les langues celtiques parlées sur l'île de Bretagne et sur le continent n'en sont que des variantes. Néanmoins, il faut bien comprendre que le breton diffère autant du gaulois, que le français du latin, aussi, vouloir reconstituer le gaulois à partir du breton, ne peut relever que de l'hypothèse amusante.
Le vannetais reste sans doute la langue la plus proche du celtique continental et donc de ce qu'on appelle le gaulois.
Notez ces quelques mots dont la souche est gauloise: bercer, briser, changer, craindre, glaner, valet, vassal, talus, chemin , dune, quai, bruyère, chêne, if, sapin, alouette, bouc, lotte, mouton, bec, orteil, chemin, crème, tonneau! cf Claude Hagège. Vous verrez sur la carte la langue gauloise pointer sur le village de Gergovie, près du plateau du même nom, rendu célèbre par Vercingétorix.
Entre eux ils s'appellent Celtes, ce sont les Romains qui les appellent Gaulois, un mot qui finira par désigner les Celtes habitant en Gaule.
Les Celtes s'installent en Gaule vers -500. La conquête de la Gaule par les Romains, qui s'achève en -52, sera le début de la romanisation. Les Gaulois composés de peuples de tradition orale, adoptent les modes de vie des Romains. Le latin devient la langue de l'élite.
En 212, l'édit de Caracalla faisant des Gaulois des citoyens Romains, signe l'arrêt de mort de leur langue, qui disparaîtra totalement au Ve siècle, avec l'arrivée des Francs.
Ogam
La plus part des inscriptions notées en écriture ogam (ogham), ont été retrouvées en Grande Bretagne, gravées sur de la pierre ou sur du bois. Ce sont juste de brèves inscriptions funéraires au caractère magique qui devaient être à l'usage des druides.
On a pu comprendre cet alphabet qui doit dater du IIIe siècle, car au pays de Galles on l'a retrouvé doublé des mêmes écrits en lettres latines.
Les consonnes sont représentées par des entailles plus ou moins nombreuses et d'un coté ou des deux de l'arête d'une pierre ... c'est donc le nombre et l'emplacement de ces entailles qui les désigne. Pour les voyelles, les entailles sont beaucoup plus petites et sur l'arrête même de la pierre.
Batz-sur-Mer - Vannetais - Trégorrois - Cornique - Écossais - Gallois - Irlandais - Léonard - Manx