Poème d'amour rapa

Te Hi'o

To koe hoho'a i roto i te hi'o

O taku ko'ai manea roa ake

Tera ra, e mo'e 'oi'oi 'ona

Tera ia, o taku parau hope'a "Ka here vou ia koe"

Traduit en reo rapa par Heinau Heitaa Narii
Poème d'amour rapa

Une autre version

To koe hoho'a i roto i te hi'o

O taku ia ko'ai manea roa ake

Tera ra, e ngaro 'oi'oi 'ona

O taku ia 'akaero 'openga "Ka here vou ia koe"

Traduit en reo oparo par De Tania Make Narii
Recueil de poésie "La Glace"
Version originale
Poème français

Le rapa

Mon poème d'amour est ici en reo rapa (reo oparo, rapa), une langue polynésienne orientale du groupe marquisien ou tahitien (suivant les linguistes), parlée dans l'île Australe de Rapa Iti, conjointement au français et au tahitien. Le reo rapa, ou en tous cas une langue très proche le Mangaien, est également parlé à Mangaia (îles Cook).

Tout comme le mangarévien, le rapa a gardé le son nasal ng, le son k, mais perdu les sons f et h.

Le vieux rapa n'est plus parlé que par de très rares anciens et est clairement menacé. Il a été petit à petit remplacé par le reo rapa, qui comme d'autres langues en Polynésie française est le fruit d'une tahitianisation.

Le reo rapa résulte donc de la tahitianisation du vieux rapa dans le courant du XIXe siècle, époque où comme partout en Polynésie française le bilinguisme avec le tahitien était présent.

Ce XIXe siècle est aussi, comme sur la mer d'îles des Gambier, l'époque d'une chute démographique liée aux maladies importées d'Europe; une chute démographique de plus des 3/4, qui fatalement, à rendu le rapa encore moins dominant par rapport aux langues des nouveaux arrivants.

Actuellement en dehors de quelques courts moments en reo rapa, les médias diffusent en tahitien et en français. Le nombre de locuteurs du reo rapa qui est très faible (200 à 300) montre à quel point il est urgent de préserver cette langue.

Pierrot Faraire fondateur du Tomite Reo Rapa est l'un de ceux qui agissent et tentent de préserver la langue et la culture rapa.

Rapa Iti

Rapa Iti (Oparo), un ancien cratère volcanique, est l'île de Polynésie française la plus au sud de l'archipel des Australes, qui comprend Tubuaï (Toubouaï) et un petit groupe d'îles, les îles Bass.

Rapa que l'on appelle aussi la petite Rapa en opposition à Rapa Nui la grande Rapa, est à la fois la plus grande des îles Bass et la seule qui soit habitée; l'île est très isolée et peu peuplée avec deux villages Ahurei (Haurei) et Area.

Des reliefs montagneux très découpés, sur cette île très isolée, sont à l'origine d'une fantastique biodiversité. Sur Rapa Iti on trouve une flore endémique et indigène extraordinaire. Les expéditions scientifiques, continuent encore aujourd'hui à découvrir de nouvelles espèces.

Les traces archéologiques montrent comme sur les autres îles de la région, l'importance des conflits qui ont dû avoir lieu entre habitants, vraisemblablement à cause de l'épuisement des ressources naturelles de l'île.

Les Polynésiens ont du arriver et coloniser Rapa Iti dans les années 1 400, et il faudra attendre Vancouver à la fin du XVIIIe siècle pour que les Européens y mettent pied. Les Français annexeront l'île à la fin du XIXe siècle.

Langues polynésiennes orientales
Maori - Reo magareva - Marangai - Rapanui - Reo Tahiti - Hawaiien - Marquisien
Poème traduit en reo magareva (524 langues)