Poème traduit en langues rares
Meilleures traductions du petit poème dans des langues vraiment rares et peu communes.
Best of! Les traductions maya, hiéroglyphes et copte ont été réalisées par des chercheurs.
Les meilleurs poèmes d'amour pour le plus beau des je t'aime en LSF, ou en langues mortes!
Même si votre amoureuse ne s'appelle pas Néfertiti, n'oubliez pas les trois versions sifflées!
Les écritures et les premiers alphabets
Je me suis toujours demandé, pourquoi autant de traductions de mon poème, s'écrivaient en alphabet latin, arabe, cyrillique etc. et n'avaient pas d'alphabet propre, car je m'attendais à le voir écrit, bien plus souvent, avec de jolis glyphes ou signes.
On m'a expliqué, qu'il y avait un lien étroit, entre écriture et État ... Dans les temps anciens -3 500, l'écriture apparaît avec l'apparition de l'État, et quand il arrivera que l'État disparaisse, elle disparaîtra avec lui. C'est donc un lien profond, qui unit écriture et État.
Puisque l'écriture servira d'abord à inscrire les comptes et les textes de lois, au final seules les populations soumises à un État, ont eu ce besoin d'écrire. Pour les autres, la langue n'était qu'oralité, et si elles ont commencé un jour à écrire, cela n'a été que sous l'effet de peuples colonisateurs, qui leur ont transmis, leurs structures et leurs alphabets, qui le plus souvent justement, étaient latin, cyrillique ou arabe! Par la suite, quelques nations ont créé une écriture propre à leur langue, pour sortir de celle du colonisateur, c'est par exemple le cas du cherokee, du tshiluba et des 4 langues mandées.
L'on trouve des préécritures dès -50.000, c'est une volonté de communication, gravée sur des pierres ou bien des os. On rapporte aussi, le message des Scythes à Darios, constitué de 5 flèches, une souris, une grenouille et un oiseau, des formes suggérées pour échapper aux flèches. On peut aussi signaler, les systèmes de notation par nœuds sur des cordes, chez les Incas, ainsi que la plus ancienne écriture pictographique, transcrivant le chinois archaïque, qui date d'il y a 4 000 ans. Mais la première écriture, est l'écriture cunéiforme des Sumériens (-3 500), tracée dans de l'argile avec un roseau (le calame), pour tenir la comptabilité en Mésopotamie.
Au début, elle utilise des idéogrammes, qui prendront par la suite un sens phonétique. A la différence des hiéroglyphes, cette écriture de basse Mésopotamie ne cesse d'évoluer, et ses signes de plus en plus schématisés prennent leur aspect cunéiforme. A partir de -2 300, à côté du sumérien, langue monosyllabique, le scribe écrit une langue sémitique, l'akkadien, qui ne peut se transcrire convenablement au moyen de signes phonétiques, ce qui aboutit à un système compliqué de signes.
Pendant 1 500 ans, le cunéiforme est adopté par les peuples de l'Orient, qui sont séduits par le trésor culturel des textes de la Basse Mésopotamie. Ces peuples (Éblaites, les Sémites de Basse Mésopotamie (Akkadiens)), adaptent le cunéiforme à leur propre phonétique, en augmentant le nombre de signes phonétiques. Cette culture mixte, associant akkadien et sumérien, gagnera l'Assyrie, se maintiendra en Mésopotamie jusqu'au début de notre ère. Susiens, Élamites et Hourrites, adopteront cette écriture. A son apogée au IIIe millénaire en Anatolie, elle servira à transcrire l'assyrien (Hittites).
En -1300, la communication entre les royaumes, se fait en akkadien teinté de cananéen, écrit en cunéiforme. Les Élamites -600 -400 inventent un syllabaire, pour les inscriptions perses des rois achéménides. Devant les progrès de l'alphabet et de la langue des Araméens, l'akkadien devient une langue morte. A la chute de Babylone, le cunéiforme ne sera plus guère utilisé.
L'écriture alphabétique s'est constituée vers -1 800 -1 900, dans la région syro-palestinienne, dans un but d'efficacité, en empruntant ses signes aux hiéroglyphes et au cunéiforme. C'est vers -1 100, qu'apparaît un alphabet de 22 lettres, l'alphabet phénicien, qui est l'ancêtre direct de tous les alphabets occidentaux. Les phéniciens ont diffusé leur écriture dans le bassin méditerranéen vers -800, alphabet qui va se différencier pour s'adapter aux diverses langues.
Ainsi dès le 1er millénaire, apparaît l'alphabet sud-arabique, l'alphabet paléo-hébraique. L'alphabet araméen, qui descend du système phénicien, donnera naissance, à l'hébreu carré et au nabatéen qui deviendra l'écriture arabe, aux alphabets palmyrénien et syriaque. Ceux-ci, sont la base des écritures d'Iran et d'Asie centrale (pahlavi, avestique, sogdien, ouigour, mongol, arménien, géorgien).
Il est probable que l'alphabet araméen fut le modèle de la Brahmi de l'Inde. Dérivé du phénicien, l'alphabet grec s'est adapté pour noter les voyelles, il est à l'origine du copte, du gotique et du glagolitique, dont procède le cyrillique. L'alphabet latin, par l'intermédiaire des Étrusques, lui, est issu du grec.
J'aimerais que beaucoup de langues, qui ont repris les alphabets des colonisateurs s'inventent des glyphes, des signes, des scripts, qui leurs soient propres, tous plus magnifiques les uns que les autres, mais rien n'est moins sûr, à l'heure où tout s'uniformise! Chaque année des langues qui font la richesse de l'humanité disparaissent!
Mon petit poème, va-t-il devenir une minuscule pierre de rosette? Je suis en tout cas très heureux de le voir traduit dans des langues mortes, que quelques chercheurs tentent de faire revivre. Très heureux aussi de découvrir, et faire découvrir, tous ces signes inventés par les hommes, pour écrire. Des signes, conçus pour noter notre histoire, qui sont autant de richesse que de beauté.