Poème en langues d'Afrique sub Équatoriale
Celle que vous aimez est d'Afrique au sud de l'équateur! Vous aimez les poèmes africains!
Alors, vous trouverez sûrement ici le poème africain qui fera écho dans sa langue!
Poèmes traduits dans des langues d'Afrique sub équatoriales. Votre amour, est-il du peuple zoulou!
Audios de radios: afrikaans, malgache, et de nombreuses vraies voix audio khoekhoegowab!
Situation linguistique en Afrique
L'Afrique, est sans doute la région du monde, qui au niveau variété, compte la plus grande diversité de langues (les auteurs s'accordent pour en dénombrer un bon millier). C'est aussi un endroit, où bon nombre de langues sont encore assez mal connues. Comme pour beaucoup d'autres zones géographiques, les classifications proposées sont tour à tour remises en question, réévaluées, retravaillées.
Les civilisations africaines, sont avant tout des civilisations de l'oralité: la transmission de la culture, de l'histoire, passe par le son (la voix, le tambour, le sifflet) et par la mémoire (mémoire collective, et une mémoire portée par certains individus spécialisés dans ce rôle). L'écrit, en dehors du Maghreb et de la Corne de l'Afrique, n'était pas avant l'arrivée des colonisateurs une préoccupation africaine.
Les documents écrits, dont nous disposons, sont donc tous, relativement récents, et recueillis par des locuteurs étrangers. Un des plus anciens, est un poème swahili, écrit en caractères arabes. Il date de 1714.
C'est vers la fin du XVIIe siècle, que seront recueillies et écrites les premières notes concernant ces langues, et c'est dans la deuxième moitié du XIXe siècle, que cette collecte sera la plus riche. A cette époque, c'est l'école comparatiste qui avait si bien montré le lien indo-européen de toute une famille de langues, qui est en vigueur chez les linguistes. Mais, pouvait-on appliquer cette méthodologie aux langues de l'Afrique noire? Aucune histoire n'était connue, on ne disposait d'aucune trace ancienne, pour montrer de possibles regroupements. Le peu de traces écrites, n'était que très récent et généralement lexical.
C'est à la fin du XIXe, que l'on fera les premières synthèses. En 1860, W. H Bleek, montre les liens et l'unité du groupe bantou. 20 ans plus tard F Muller et K Lepsius, font le premier classement d'ensemble des langues africaines. Ils regroupent les langues d'Afrique noire, en une seule famille, divisée en deux: les langues bantoues, et les autres.
Au début du XXe, C Meinhof et D Westermann proposent chacun leur classification. Westermann propose la division suivante: chamitique, bantou, soudanais; les langues khoïsan étant reliées au chamitique, ou à part. Les Français Delafosse et Homburger, eux, font deux groupes, les langues khoïsan et toutes les autres.
De 1955 à 1963, Greenberg prend en compte 730 langues, qu'il sépare en quatre grandes familles: la famille khoïsan (les langues à clics des Hottentots et des Bochimans), la famille nigéro-congolaise (congo-kordofanienne), la famille chamito-sémitique (afro-asiatique) qui comprend, le sémitique (arabe et langues éthiopiennes), le berbère, l'égyptien (ancien et copte), le couchitique, ansi que certaines langues du groupe tchadien dont le haoussa, et la famille nilo-saharienne la plus variée.
Cette dernière avec des langues que l'on retrouve sur une zone qui comprend: Tchad, Centre Afrique, Soudan, Kenya, Ouganda, Congo, plus une partie au Mali et Niger (songhaï), comprend six groupes (songhaï, saharien (kanopuri, toubou), maban, koman, fur et nilo-charien. La famille nigéro-congolaise, forme un ensemble de 800 langues, divisé en 6 groupes: atlantique occidental (foulani, ouolof, sérère, dioula), mandé (bambara, malinké, mendé, soninké), voltaique ou gour (mossi), kwa (yoruba, ibo, akan, fon éwé, kru), adamaoua oriental et Bénoué-Congo (essentiellement des langues bantoues).
Toutes ces classifications, regroupements et synthèses continueront sûrement encore et toujours d'évoluer pour s'affiner. Les langues sont porteuses d'histoires, porteuses de l'histoire des peuples, et la linguistique, a ceci de remarquable, qu'elle est aussi en elle-même, une manière de découvrir un peu de cette histoire inconnue, en montrant des liens, qui ne sont pas dus au seul fait du hasard.