Poème d'amour akkadien

Une translittération
Mušālu
Maṭṭaltaki ina mušālim
Banīt šiprātīya.
U ḫumṭī, iḫalliq.
"Arâmki" annûm gamir yâti.

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Filles de Babylone & akkadien
Voici mon poème d'amour traduit en akkadien, une langue sémitique orientale morte, parlée dans l'ancienne Mésopotamie (entre le Tigre et l'Euphrate), actuel Irak. Avec lui je veux chanter la beauté, des filles de Babylone, et du nord de la Mésopotamie au IIIe millénaire avant JC.
De cette langue véhiculaire, de la ville d'Akkad, fondée par Sargon, on retrouve de nombreuses tablettes d'argiles écrites. Ce n'est qu'au XIXe, que l'on redécouvrira l'akkadien, quand on commencera à déchiffrer le cunéiforme. Des textes écrits en akkadien, sont donc encore, progressivement découverts et déchiffrés. Ils racontent, l'histoire, les comptes, la religion, les lois, et bien sur la poésie, qui est toujours le point de départ de l'écriture, quand celle-ci retranscrit l'imagination (citons ici pour ce genre Gilgamesh).
Dans l'empire Assyrien en -600, la langue administrative est l'akkadien, qui succède au sumérien, et s'écrit comme lui en cunéiforme. On en distingue deux dialectes principaux, le Babylonien (au sud de la Mésopotamie), et l'Assyrien dans la partie nord. Cette césure aura lieu au IIIe millénaire avant JC, chacun des deux dialectes évoluant de son coté. Sous la forme du babylonien, l'akkadien, continuera d'être employé jusqu'au début de l'ère chrétienne.
Si l'on parle d'ancien akkadien, avant de faire une césure, entre babylonien et assyrien, cette césure dialectale, étant difficile à établir, il faut mieux dire, qu'il désigne la langue jusqu'à environ -2.000. Par la suite, de ses deux dialectes, c'est le babylonien qui deviendra la langue littéraire. Il est à noter l'influence que le sumérien aura eu sur lui, les locuteurs de l'akkadien, ayant intégré de nombreuses formes venant du sumérien.
Au premier millénaire avant JC, l'araméen, une langue répandue par d'habiles marchands dont elle est la langue maternelle, progressivement, prendra sa place, et vers -500 on cessera de parler akkadien. L'akkadien constitue à lui seul, le rameau oriental des langues sémitiques, dont il est la plus ancienne attestée.
Écriture cunéiforme
L'écriture akkadienne, possède des symboles syllabiques, qui représentent des voyelles seules, et des séquences associant voyelle et consonne. On écrivait l'akkadien sur des tablettes d'argile en écriture cunéiforme. L'alphabet cunéiforme dans lequel il s'écrit, reste la trace des toutes premières façons d'écrire de l'humanité. Les signes en forme de coin, étaient les marques laissées, sur des tablettes d'argile, par l'extrémité d'un roseau taillé. L'akkadien a servi à écrire une 12aine de langues durant 3 millénaires.
L'écriture cunéiforme qui apparaît 3 000 ans avant JC est une évolution des pictogrammes (écriture de Sumer), vers une simplification de ces dessins vers des symboles. Le plus souvent on l'utilisait sur des tablettes d'argile que l'on marquait avec un calame (roseau taillé). La forme en coin de ces marques par le calame a donné son nom à cette écriture.