Poème d'amour ngada de Bajawa
Nenu
Go ngia kau dia nenu,
Kena na go pata ja'o dhe ngara modhe laga,
Wa'i dhomi sebhoe, no'o pota.
Go pata repo ja'o na 'ja'o dhe ra'a bere dhomi ne'e kau'
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Langue Ngad'a de Bajawa
Poème d'amour traduit en ngad'a de Bajawa (ngad'a, bajawa, central ngada, badjava, ngadha, rokka, nga'da, ngada ngadha, nad'a, south ngada, ngada, bajava).
La plupart des Indonésiens utilisent la langue locale comme première langue. L'utilisation des langues régionales sur l'île de Flores, et dans la région de Ngada où l'on parle le bajawa n' y échappe pas, elle est quotidienne.
Cette langue austronésienne, mayalo-polynésienne, est parlée en Indonésie sur l'île de Florès dans le Kabupaten de Ngada. Cette traduction provient de Bajawa la capitale.
La particularité du ngada est de n'avoir ni préfixe ni suffixe. C'est une langue bima sumba, qui compte environ 65 000 locuteurs si l'on comptabilise tous ceux des deux dialectes ngadha.
Le ngadha, comme les autres langues de Flores, est une langue spécifiquement orale, son histoire n'a pas été documentée, et l'on peut juste essayer d'en dresser des hypothèses.
Si l'étude historique de la région débute au XVIe siècle, lorsque les Européens arrivent, les recherches entreprises restent assez rares.
Pour peut-être pouvoir dresser des hypothèses, il faut rappeler : En 2004 seront découverts sur l'île de Flores, des squelettes de tous petits hominidés, datant de plus de 12 000 ans. (Homo floresiensis).
Il est aussi établi que les Nages, décrivent dans leurs traditions, de petites créatures velues (Ebu gogo), mais qui étaient encore présentes à une époque bien moins lointaine; puisque ce serait il y a juste un peu plus de deux cent ans. Ces Ebu gogo (hommes sauvages), vivaient dans des zones voisines aux leurs, sans interagir avec eux, sinon pour les voler, et auraient fini par être exterminés; quelque chose d'important est à noter : la tradition orale, les décrit comme ayant la capacité de parler.
Toutes les langues de Flores ne sont pas isolées, mais deviennent de plus en plus isolantes quand on se rapproche du centre de l'île, c'est une distinction importante pour ce qui concerne les langues Flores centrales.
Force aussi, est de constater que les fameux squelettes, ont été découverts exactement là où ces langues sont parlées, et où la tradition orale est la plus vive pour transmettre les histoires relatives aux Ebu gogo.
Le ngad'a, comme les autres langues du centre de Flores, comporte aussi de nombreuses caractéristiques, qui suggèrent son ancienneté; et sur de nombreux points, le contraste est frappant avec les autres langues austronésiennes.
Certaines de ses caractéristiques, en comparaison d'autres cas connus, laissent supposer par des linguistes, que le ngad'a aurait été une langue simplifiée pour son apprentissage par des adultes. (John McWhorter, Columbia University).
Quand les austronésiens, se sont d'abord établis dans la partie est de l'Indonésie, lors de migration vers Flores, n'auraient-ils pas appris comme une sorte de pidgin, les langues de ceux qu'ils rencontrèrent en les remplaçants et en épousant leurs femmes, pour communiquer avec elles; peut-être? Voilà une hypothèse!
Si ce ne sont ceux de cette première vague, peut-être cela s'est-il passé, il y a 3 000 ans, avec une autre vague de migrants austronésiens, qui ont quitté la Sulawesi, pour aller vers Flores.
En tous cas, en recherchant du côté de la génétique, il semble bel et bien, que la population mâle de Flores ait été remplacée par une population de nouveaux émigrants mâles.
Épilogue
Pour moi qui me suis un peu intéressé à la préhistoire, l'homme de Florès reste un peu une énigme, et ses spécificités sont sûrement liées à son isolement insulaire.
J'espère que mon poème vous donnera envie d'apprendre ce parler austronésien, pour le faire vivre, et aller à la rencontre des plus jolies filles de cette province, car maintenant vous saurez leur dire "je t'aime" dans leur langue!