Poème d'amour mazandarani

آینهء

ته عکس آینهء دِلِه

مِه قشنگترین شِر هسّه

سَی کِن دَ از بِین شوونه

وِ آخِرین بارِ که گِمه تِرِه دوس دارمِه

Traduit en mazandarani par Bahram (Mehran & Hoda)
Poème d'amour mazandarani

Translittération

Aanh'

Th 'ekes aanh' dِlِh

Mِh qshngutran shِr hsh

Sَa keِn dَ az bِan shwwnh

W akhِran barِ keh guِmh tِrِh dws darmِh

Recueil de poésie "La Glace"
Version originale
Poème français

Elle et le mazandarani

Cette version mazandarani de mon poème d'amour, est dans SA langue! Elle est UNE, parmi 3 millions de locuteurs, à Mazandaran! C'est là-bas qu'ELLE habite!

Le mazandarani est une langue iranienne, qui en comptant aussi ses dialectes, est appelée : gilaki, mazanderani, gorgani, velatru, sari, tabri, autonyme : (طبری, مازرونی) = (tabari, mazuroni); elle appartient à la branche nord-ouest des langues iraniennes.

Cette langue, voisine du gilaki, est parlée dans la province du Mazandaran (Mazanderan, anciennement Tabaristan), au nord de l'Iran, du centre-sud vers les côtes méridionale-est de la mer Caspienne, une région qui en dehors d'une bande côtière humide et forestière, est parsemée de montagnes. La première référence écrite que l'on en ait date des premiers ouvrages géographiques musulmans.

Le mazandarani, liée au persan occidental n'a pas été autant influencé par le turc et l'arabe, que l'on été le gilaki, le farsi et le turkmène, les autres langues de la région. C'est une différence importante, puisqu'il n'y a pas d'intelligibilité mutuelle avec elles.

Contrairement à d'autres langues, le mazanderani est une langue avec une tradition écrite aussi ancienne, que celle du persan.

Les premiers ouvrages que l'on connaît datent du Xe et XIe siècle. Il s'agit en général d'œuvres poétiques, en vers. Les siècles suivant, verront naître toute une littérature faite d'histoires où de poésie.

Au XVIIe-XVIIIe siècle, Amir Pazvari devient un poète extrêmement populaire. On déclame et on chante ses œuvres, les amiris, qui sont des poèmes, dans toute la région.

Taleb d'Amol, lui aussi poète, n'est pas moins célèbre, et ses poèmes tdleb taleba, sont aussi un genre que l'on admire.

Il existe de nombreuses variations dialectales, qui s'étirent respectivement du nord vers le sud et de l'est vers l'ouest, chacune possédant des sous dialectes, presqu'aussi nombreux que le nombre de villages.

Plus on va vers l'ouest et plus on approche l'aire linguistique du gilaki, à tel point qu'entre gilaki et tabari, on trouve tout une zone ou sont parlées des langues que l'on pourrait considérées comme à part, puisqu'elles sont un peu des deux, tout en étant inintelligibles avec le mazanderani et le gelaki.

Si la population reste encore disséminée dans des villages le long de la Caspienne, le passage vers la modernité, s'est fait avec de nombreux mouvements de populations vers les zones urbaines les densifiant encore.

Ceci à bien évidemment des conséquences sur la langue, réduisant son usage dans ces grandes villes au profit du farsi, d'abord par un bilinguisme, puis par un abandon ... et quand il n'est pas abandonné, le mazandarani à tendance à prendre une autre forme, qui pourrait laisser croire qu'il est un dialecte du persan.

Si depuis les années 60, on continue à publier toutes sortes d'ouvrages, surtout de la poésie, et que les différents médias ont des plages de diffusion dans la langue, les Mazandaranis n'ont pas le même attachement à leur langue littéraire que certains de leurs voisins ... Déjà de nombreuses traditions et coutumes ont été perdues.

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