Poème d'amour pitjantjatjara
Waltjangkunku nyawa
Ngayuku wangka wirunya alatjitu
Palu, mapalku wiyaringkuku
Ngayuku wangka malatja "ngayulu nyuntumpa mukuringanyi"


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Très belle aborigène & pitjantjatjara
Poème d'amour pitjantjatjara (pithantjatjarra, pitjantjara, yankunytjatjara, pitjantjatjarra), pour une jolie aborigène du centre de l'Australie. Cette langue aborigène est parlée par environ 3 000 personnes. Elle est encore relativement vivante, et enseignée dans quelques écoles. Les aborigènes comme Elle, se transmettaient oralement mythes, chants et récits, qui s'enrichissaient de génération en génération. Bon nombre de ces traces de leur culture sont aujourd'hui disparues, la colonisation les ayant décimés ou intégrés.
Il reste néanmoins dans bon nombre de langues occidentales des mots venant des langues aborigènes, noms désignant des animaux, plantes où objets qui leurs sont propres. Ce qu'il nous reste de ces mythes est instructif, puisque souvent ils racontent l'histoire des ancêtres, et de migrations qui nous informent sur leur passé.
Le Pitjantjatjara, et son proche voisin le Yankunytjatjara, appartiennent aux langues du désert, que l'on trouve au centre et ouest de l'Australie. Cette langue est considérée comme la moins en danger en Australie. Elle est étudiée par les linguistes, dispose de trois grammaires complètes et d'un vrai dictionnaire. On dispose aussi de nombreux textes publiés, racontant les histoires véhiculées par la tradition orale. Actuellement, on trouve la plus part des locuteurs au nord-ouest de l'état d'Australie du Sud.
Pendant longtemps, le Pitjantjatjara a bénéficié d'un grand prestige, car c'est une langue que les missionnaires ont adoptée. Les deux dialectes Pitjantjatjara et Yankunytjatjara partagent 80% du vocabulaire en commun. Ils ont acquis une vraie fonction, à la fois identitaire et sociopolitique, et représentent cette culture empreinte de symbolisme, de mythes religieux, chants et cérémonies. Cette culture peut-être mise en parallèle avec beaucoup d'autres ethnies aborigènes en Australie, en ce qui concerne: la manière de s'exprimer suivant les catégories de parents, qui peuvent aller jusqu'à l'évitement, les relations de plaisanteries, et certains tabous, par exemple lors des deuils pendant lesquels on emploie un vocabulaire spécifique (anitji).
Le totémisme
Sur cette page je voudrais parler du totémisme puisque c'est dans les sociétés aborigènes d'Australie que le totémisme a été le plus étudié! Le totémisme est l'ensemble de croyances et de pratiques culturelles, impliquant une relation entre l'individu ou un groupe d'individus d'une part, et un animal, un objet, ou un ensemble d'êtres vivants ou de phénomènes d'autre part.
Le totémisme va de pair avec une organisation sociale en groupes exogamiques, les membres d'un même groupe totémique ne pouvant se marier entre eux. Ces groupes définis par leur totem, entretiennent des relations particulières avec un ou plusieurs êtres ou objets déterminés, ces relations pouvant aller jusqu'à la croyance en une filiation. Par la suite ces relations entrainent des interdits concernant le totem, non seulement d'ordre alimentaire, mais aussi souvent des tabous de contact ou de vue.
Le totémisme peut se présenter sous des formes très variées: le totem peut-être un animal (cas le plus fréquent), un végétal ou même un phénomène naturel (éclair, pluie) ou physiologique (vomissements). Dans le cas d'un totem hérité de la mère, les membres du clan ont conscience d'une identité charnelle entre eux et avec leur totem, identité qui entraîne différents interdits. Dans le cas d'une filiation patrilinéaire, l'appartenance au même totem est fonction des sites totémiques dépendants du territoire du groupe.
Poème kunwinjku