Poème d'amour tchouang guibei
Ngaeuz
Aen ngaeuz mwngz youq ndaw gingq,
Dwg fwen gou ceiq giengh.
Hoeng, de mbouj raen riuz lai,
De dwg aen "Gou gyaez mwngz" gou youq laeng.


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Langue tchouang guibei
La traduction de mon petit poème en tchouang guibei, une langue Tai, appartenant à la branche Kam-Tai de la famille des langues Tai-Kadai.
Les dialectes tchouangs (zhuangs) sont très nombreux, et sont divisés en deux groupes. Ceux du nord, au nord des fleuves Yongjiang et Youjiang; et ceux du sud, au sud de ces même fleuves!
Ces deux grands groupes dialectaux (nord et sud) sont suffisamment séparés, pour qu'en général l'intercompréhension soit impossible.
Le zhuang gubei, est une langue taï du nord, parlée par près de 2 millions de personnes, qui fait partie du groupe des parlers zhuang du nord.
Cette langue tai-kadai, est parlée dans le Guangxi une province du sud de la Chine, elle a fait de nombreux emprunts au chinois.
La standardisation du zhuang se base sur un autre dialecte du nord, celui de Yongbei dans le Wuming.
Officiellement depuis près de 70 ans, le zhuang est écrit avec nos lettres latines. Auparavant, et depuis 1500 ans (dynastie Sui), les Zhuangs utilisaient un script basé sur celui du chinois.
En réalité le plus souvent, les Zhuangs utilisent le script chinois, qui leur semble plus pratique pour que la langue littéraire choisie (celle de Wuming), soit compréhensible à la lecture par les locuteurs des autres variétés de zhuang.
De toutes façons, même s'il existe des médias diffusés en zhuang, la pratique d'écrire en zhuang reste peu répandue.
Le Zhuang a beaucoup emprunté au chinois. On considère que près de 40% des mots courants en sont dérivés.
Il est à noter qu'en Chine les linguistes associent le tchouang à la branche Zhuang-Tai du groupe Zhuang-Dong de la famille des langues sino-tibétaines.
L'origine de la langue semble se situer dans le Guangxi, et l'archéologie montre les traces des Zhuangs dans cette région dès 3000 avant JC. Cette même archéologie, montre très tôt l'étendue de leur civilisation.
Leur culture est toujours bien vivante, et ils sont connus pour se retrouver dans de nombreux festivals, dans lesquels la musique et les chants sont à l'honneur.
Malgré tout, petit à petit, ils participent de l'exode rural chinois, et l'on peut observer qu'en quelques générations, ces urbains mélangés à des locuteurs du chinois ou du cantonais délaissent leur langue.