Poème d'amour rohingya
Aina
Ainar bútore tuáñr cokól,
Ziyán añár bicí cúndoijja ceér,
Mogor, áñzizagói yián toratori,
Añár alfas yián ahéri "Aññí tuáñre muhábbot gorí"!


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Dialecte rohingya
Traduction de mon poème d'amour en rohingya (rohinggya, rohinga, rohinja, rohingiya, chittagonien, autonyme : ruwainggya), pour près de 2 millions de locuteurs.
Ce dialecte chittagonien, du groupe des langues indiques orientales, et plus précisément du groupe assamais-bengali, est proche du bengali, mais les deux ne sont pas inter-compréhensibles.
Le rohinggya est parlé par les Rohingyas du nord de l'État de Rakhine (Arakan), en Birmanie (Myanmar). Il est à relier à la langue chittagonienne parlée dans le Chittagong, au sud-est du Bangladesh.
Jusqu'au milieu du XXe siècle, lors de la domination britannique, les Rohingyas utilisaient surtout l'anglais ou l'ourdou pour communiquer par écrit. Ensuite, après l'indépendance, le birman est devenu la langue pour tout ce qui était officielle.
On l'a écrit, suivant les périodes, soit avec les scripts ourdou, arabe, birman, hanifi, rohingyalish, ou comme ici avec un alphabet latin modifié. Il semble qu'aujourd'hui, le script Hanifi soit aussi utilisé ... c'est un script basé sur l'écriture arabe avec des modifications venant des alphabets birman et latin.
Les premiers textes que l'on trouve, ont été écrits avec le script arabe, il y a environ 350 ans.
Les Rohingyas
Les Rohingyas sont un peuple, qui pour une partie, vivent au Bangladesh, du coté de Maungdaw et Buthidaung, à la frontière de l'état d'Arakan voisin; et pour une autre partie, au Myanmar dans l'État de Rakhine.
L'origine des Rohingyas est incertaine. On suppose qu'ils sont les descendants de marchands venus de l'empire moghol au début du VIIe siècle, mélangés à des populations autochtones.
Un peu plus tard lors de la domination anglaise, auront lieu, d'autres émigrations vers l'Arakan, notamment des Bengalis venus du Bengale.
Au Myanmar, le sort de cette minorité musulmane persécutée, est loin d'être réglé.
Actuellement encore, et depuis près de 50 ans la Birmanie s'en prend à eux, si bien qu'un grand nombre d'entre-eux, a déjà fuit de l'autre côté de la frontière au Bangladesh.