Poème d'amour vietnamien
Gương
Hình bóng em trong gương
Là vần thơ đẹp nhất
Nhưng vụt tan biến mất
Lời cuối: “anh yêu em”
→ Poème français ←
Femme vietnamienne et sa langue
Poème d'amour vietnamien (Thư tình) dans la langue officielle du Vietnam (Tiếng Việt), une langue viêt-muong!
"Anh yêu em" me diras-tu un jour, et nous rirons tous deux de l'avoir entendu. Tu sais rire des choses, et prendre la vie comme elle vient. Tu sais trouver tant de beauté dans toutes ces petites choses qui emplissent tes journées. Cette petite suite de mots en vietnamien est ma façon de te dire je t'aime, à toi et à toute cette région d'Asie que tu habites.
Le vietnamien (annamite, tonkinois, annamese, hanoi, tonkinese, viet, hue, jing, kinh, nord vietnamien, sud vietnamien, central vietnamien, ching, gin), langue de 82 millions de personnes s'écrit aujourd'hui avec des lettres latines. Les lettrés vietnamiens ont d'abord écrit en chinois du fait de l'appartenance du Vietnam à l'empire du Milieu jusqu'au Xe siècle.
On pense que le vietnamien, aurait été apporté, par des populations, situées à la frontière nord du Vietnam avec le Laos. Des populations qui auraient ensuite migrées vers le fleuve rouge, et, avec d'autres ethnies auraient crées un royaume originel. L'arrivée de centaines de milliers de soldats chinois, à l'époque du 1er empereur de Chine, introduira une forte influence du chinois, ainsi que les caractères, de l'écriture chinoise. Après le premier millénaire, avec le départ des Chinois, la langue continuera d'être influencée par le chinois (emprunts de mots, et forme de la langue).
1 000 ans d'influence chinoise, ont tellement marqué le vietnamien, qu'aujourd'hui, on estime, à 80% de vocabulaire d'origine chinoise. Dans la suite de son histoire, et jusqu'à ce que le Vietnam, s'étende jusqu'à ses frontières actuelles, le vietnamien intégrera les éléments des langues plus au sud. C'est au moment de la colonisation par les Européens, que des jésuites introduiront dans l'écriture, des caractères latins étendus, qui seront définitivement fixés début XIXe.
Histoire de la littérature vietnamienne
Une littérature vietnamienne naît et se développe à partir du XVe siècle, toujours à dominante poétique elle parvient à son apogée au XIXe siècle.. Dès l'origine des lettres vietnamiennes et jusqu'à la fin du XIXe, on entend par littérature au Vietnam uniquement la poésie. Les premiers poètes vietnamiens sont des bonzes, qui puisent leur inspiration dans les enseignements de Bouddha, ils ont pour noms, Van Hanh, Bao Giac, Khanh Hy, Vien Chieu, et dominent la scène jusqu'au XIVe siècle.
Un autre genre poétique fleurit, le "vinh su" qui glorifie le royaume, le plus remarquable est le Co Tam Bach Vinh (cent poèmes de l'esprit ancien) de Lé Thanh Tong, un roi lettré qui fonde une académie de poètes, le Tao-dan où l'on compose des poèmes en nom vietnamien et en chinois. Au XIXe siècle, après les deux poétesses Doan Thi Diem et Ho Xuan Huong, c'est Cao Ba Quat qui exprime sa révolte, et Nguyen Cong Tru qui dit son amertume et son pessimisme.
Les romans et les élégies sont aussi en vers, car tout est poésie, citons "Kim Van Kieu" le chef d'œuvre incontesté de l'époque écrit par Nguyen Du.
Le roman en prose n'apparaîtra qu'au début du XXe siècle. Dans les années 30, le mouvement de la poésie nouvelle, affranchie des règles traditionnelles encore appliquées par le poète Tan Da, triomphe avec de jeunes poètes comme The Lu, Xuan Dieu, Huy Can, Han Mac Tu. Plus tard apparaissent les poèmes, satiriques de Tu Mo, et révolutionnaires de To Huu.
Après 1945 et la liberté retrouvée, nouvelles, romans et poèmes abondent, toute une pléiades d'auteurs enrichissent les lettres vietnamiennes, citons au nord To Hoai, Nam Cao et au sud Nghiem Toan, Lang Nam, Quach Tan entre autres.
Le Viet-nam "le pays du dragon" du fleuve rouge et du Mekong reste un pays agricole avec la culture du riz. L'exploitation forestière est une ressource précieuse, avec ses bambous et ses bois rares. Il faisait bien sur partie avec le Laos et le Cambodge de l'ex Indochine française. La langue vietnamienne est aussi parlée par 2 millions de gens hors du Vietnam et s'écrit avec le système quoc-ngu.