Poème d'amour japonais
鏡
鏡に映ったあなたの姿
それは私の最も美しい詩
しかしそれはあまりに早く消えてしまう
それは私の最後の「愛してる」

Une romanisation
Kagami
Kagami ni utsutta anata no sugata
Sore wa watashi no mottomo utsukushii shi
Shikashi sore wa amarini hayaku kieteshimau
Sore wa watashi no saigo no" aishiteru"

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Femme japonaise et sa langue
Voici pour toi un petit poème d'amour japonais (愛の詩, 日本の愛の詩). Ta beauté est japonaise et tes charmes sont nippons. Tu es plus précieuse qu'un diamant et ton charmant regard en disant 「愛してる」 se tourne toujours vers l'Occident. Même les poésies japonaises (Tokyo ben), pourtant dans de si jolis idéogrammes, n'ont pas la grâce de celle à qui elles s'adressent. Cette japonaise ne peut se définir que dans la langue universelle, celle que tous les hommes comprennent, et qui s'appelle "la beauté".
Pourrai-je un jour vraiment la traduire?
Le japonais (autonyme : 日本語) est la VIe langue la plus parlée au monde. Seul le japon et une petite diaspora parle le japonais, une langue qui par rapport à d'autres, parce que le Japon est une île, est restée assez isolée.
Pays montagneux avec de nombreuses îles, le Japon présente toutes les caractéristiques favorisant les variations dialectales. Bien souvent elles sont justement inintelligibles, pourtant au niveau linguistique, pour l'écrit comme pour l'oral le Japon est parfaitement uniformisé.
Au Japon chaque région a son dialecte (ben) et c'est le Tokyo-ben qui correspond au japonais standard, au total 130 millions de gens le parlent.
Les linguistes ont été incapables d'établir un quelconque lien entre le japonais et un autre langage. Même si le japonais au IIIe siècle a adopté les caractères chinois, il n'est en aucun cas à rattacher au chinois. Un seul lien semble prouvé, c'est celui qui existe entre japonais et Ryukyuan (Okinawa).
Pour le japonais comme pour les langues du sud-est asiatique, on constate un emprunt très important à la langue chinoise, puisqu'on considère que chacune des langues de cette région dispose de plus de 50% de mots chinois dans son lexique. Et de nos jours le vocabulaire anglais tend à remplacer les emprunts non chinois (espagnols, portugais, hollandais).
Pour ce qui est de l'écriture, la langue japonaise s'écrit avec plusieurs types de signes, les kanas, les kanjis et les rōmajis. Les kanas qui sont des caractères syllabiques, se divisent en hiraganas et katakanas (pour les mots étrangers ou scientifiques); ce sont des signes purement japonais qui traduisent des sons. Les kanjis sont des caractères chinois, et les rōmajis désignent nos lettres latines.
Histoire de la littérature japonaise
Les premières poésies japonaises ont été recueillies dans le kojiki et le nihon-shoki ou nihongi au 1er siècle et voisinent avec les poèmes du manyo-shu révélateur du talent de poètes tels que Otomo no Yakamochi et Kakinomoto no Hitomaro. Rédigés en japonais les préambules deviennent les uta-nikki (journaux poétiques) ou les uta-monogatari (récits poétiques). La forme des poèmes est déjà fixée, vers alternés non rimés.
Ce sont les dames de la cour qui les premières vont illustrer la langue japonaise. Le premier nikki est l'œuvre d'un poète haut-fonctionnaire, Ki no Tsurayuki, lequel compile une anthologie poétique le Kokin-waka-shu (recueil de poèmes de jadis et naguère), dont la préface est le plus ancien art poétique du waka (poème japonais).
Au XIe siècle. Le Genji-monogatari de Murasaki Shikibu, et le Murasaki Shikibu de Si Shonagon créatrice du genre zuihitsu, constituent deux chefs-d'œuvre de la littérature mondiale. Au XII-XIIIe les épopées vont fournir d'innombrables sujets, parallèlement au waka classique se développe la mode du "poème lié en chaine" (kusari-renga) composé à tour de rôle par plusieurs poètes. Ce jeu se répandit dans toute la société et l'usage de ne conserver des chaines que les hokku les mieux venus fit que l'on vint à conserver ces haïku comme une forme d'expression complète en soi.
Au XVIIe la littérature aborde tous les sujets, le maître de la poésie est Basho, fondateur d'une école de haïkus.
Au XIX-XXe c'est l'introduction de la culture occidentale, le poète Kitamura Tokoku s'élève contre le romantisme de Tsubouchi. Le roman devient l'arme préférée des écrivains, citons: Mori Ogai, Soseki, Shiga Naoya, Akutagawa Ryunosuke, Kawabata Yasunari (prix Nobel), Tanizaki Junichiro.
Après 1945 les auteurs témoignent de la rencontre conflictuelle avec l'occident. Citons Mishima Yukio, Oe Kenzaburo, Murakami Ryu. En poésie l'influence des formes occidentales se fait sentir sur les poètes japonais: Takamura Kotaro, Muro Saisei, Miki Rofu, Hinatsu Konosuke et Sato Haruo. Tsukamoto Kunio et Yamagushi Sishi continuent à cultiver les formes traditionnelles. Mais bon nombre de jeunes poètes s'attachent au vers libre, par exemple Yoshioka Minoru poète surréaliste. Les poètes se mettent alors à travailler les possibilités graphiques et retrouver l'épaisseur du temps propre aux haïkus, citons les poètes: Ishii Yutaka, Iwata Hiroshi, Niikuni Seiichi, Tamura Ryuichi et Tanikawa Shuntaro.
Poème d'amour coréen