Poème d'amour liangmai
Chahiubung
Chahiubung ga nameng si
Aleng ngouwi thubo chamsing ye,
Chiudi majat lo. sise halan nuang miye
Sise niu agu kanambo ladkeng, "Eh nangtu lungsa ye".
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Le liangmai naga
Poème d'amour traduit en liangmai naga (noms alternatfs : liangmai, quoireng, zeliang, lyangmay, liangmei, lyengmai, kacha, kacha naga, lyangmei, liyang, lianglad), une langue sino-tibétaine, tibéto-birmane, zeme-naga du Manipur (Tamei, Senapati) et Nagaland (Ntu, Nchangram, Tapuan, Nzau et Tening), du nord-est de l'Inde, que l'on écrit avec nos caractères romans.
Au Nagaland on compte une quinzaine de groupes de Nagas si bien que le nagamais (un créole de l'assamais), l'anglais et l'hindi servent de langues véhiculaires.
Le liangmai est considéré comme une langue en danger, et la perdre serait risquer de perdre avec elle toute la riche culture orale de son peuple qui n'a pour l'instant pas été vraiment retranscrite.
De fait le créole nagamais est parlé par presque tous les Nagas, et petit à petit remplace leur langue maternelle ... et pour ce qui est du liangmai, la langue n'étant parlée que dans cinq ou six villages, la pression qui s'exerce contre elle risque belle et bien de la faire disparaître, puisque de fait il n'y a plus guère que dans les cadres religieux et familiaux que les Liangmais vont l'utiliser, et encore, pour la famille, quand le couple n'est pas mixte. Les Liangmais qui sont mêlés aux Zem, subissent aussi la pression de la langue de ces derniers.
Conscient de la menace qui pèse sur le liangmai comme sur d'autres langues nagas, les gouvernements locaux organisent l'enseignement dans les écoles de ces langues ... mais cela suffira-t-il, devant la pression et le faible taux d'alphabétisation ... même si l'on y ajoute la création d'un comité de littérature liangmai?
La seule chance de préservation de cette langue, dont l'utilisation semble vouloir être de plus en plus limitée, est peut-être la volonté qu'ont certains de vouloir la conserver en signe de leur identité.
C'est sur la jeune génération avec sa capacité de s'impliquer, vraisemblablement par l'écrit, en recueillant la tradition orale, et en créant des romans, des poèmes etc, que repose le destin de leur langue maternelle.