Poème d'amour dargwa

ДяхӀимцӀала

Дяхlимцlайзиб хlела жура

Бегl гlяхlси далайла гьигь.

Гьалакии! Бетихъур кьалли! Билшану рахли

Гергъиси дигайлизиб мукlурвакlни.

Traduit en dargwa par Mariam
Poème d'amour dargwa

Recueil de poésie "La Glace"
Version originale
Poème français

Le Dargwa

Poème d'amour La Glace traduit dans la langue dargwa (noms alternatifs et des dialectes : darguine, urakha-akhush, akusha, sirxin, ughbug, xajdak, uslar, tsudakhar, dargi, itsari, chirag, kaitak, kubachintsy, dargin, akkhusha, kaytak, dargintsy, uraxa-axusha, cudaxar, khiurkilinskii, dejbuk, kajtak, kubachi, kubachin, xarbuk, urkarax, muirin, autonyme : дарган мез (dargan mez)) du Daguestan (Caucase).

Le dargwa est une langue qui est transcrite seulement depuis 1938. Outre au Daguestan, on parle aussi dargwa au Kyrgyzstan et en Ukraine, deux endroits où l'on retrouve des locuteurs, pour un total de 450.00.

Même si peu de choses on été écrite avant l'ère soviétique, on a des traces écrites en dargwa, avec le script arabe, qui datent du XVe, et même du XIIIe siècle.

Malgré les tentatives lors de l'époque soviétique, de saper les coutumes traditionnelles pour tenter d'intégrer ces populations, les Dargins, continuent de mettre au centre de leur société, la famille et le clan. Déjà, à l'époque de leur grandeur avec l'Utsmiyat, le village, constitué de familles élargies endogames, et gouverné par une assemblée et un conseil d'anciens, était l'unité politique.

A l'époque tsariste, bon nombre de langues locales, écrivaient en arabe, car on estimait que ces langues locales, ne devaient être utilisées que pour l'oralité, et qu'écriture et lecture était l'apanage de l'arabe, qui servait aussi à l'alphabétisation. Dans toute cette région, le kumik était souvent utilisé comme langue véhiculaire.

Si en 1900, le russe a commencé à être utilisé comme langue littéraire et de communication, les dirigeants soviétiques pensaient qu'il serait difficile de le faire accepter par les masses. Ils ont donc créé en plus du dargwa, dix autres langues littéraires au Daghestan ... l'objectif étant de créer des nationalités multiples, modernes et éduquées. Plutôt que tous les Causasiens (Dargwa, Lezgin, Avar etc.) se considèrent Caucasiens, montagnards ou musulmans ... il serait plus facile de diviser pour régner. A l'inverse, le dargwa littéraire en étant enseigné, dans les écoles des Kaitag et des Kubachi, a permis d'administrer deux groupes trop petits, en un plus important.

L'étude du russe, s'imposant elle aussi dans les écoles, l'écriture latine a été remplacée par une écriture cyrillique pour faciliter l'alphabétisation en russe. Petit à petit dans les années 50, une fois l'objectif soviétique atteint, diviser pour mieux régner, et diffuser le russe pour unifier, de moins en moins d'efforts ont été développés pour utiliser le dargwa dans l'éducation.

Il n'en reste pas moins, que le développement du dargwa littéraire, doit tout à l'époque soviétique, et qu'il a joué un rôle primordial pour constituer l'identité ethnique actuelle des Dargwas.

Elle & les Darguines

Les Darguines (Dargwa, Darkkwa, Darga, Dargo, Dargan) sont des agriculteurs et des nomades vivant de l'élevage, on les appelle souvent Dargin à cause du nom que leur ont donné les russes (Darginskij).

Ils étaient en fait composés de plusieurs groupes pouvant parler des langues considérées comme distinctes (par exemple le kaitag et le kubachi). Plutôt qu'une ethnie, ils se considèraient d'avantage, comme membres d'un village, d'un clan, d'une culture : montagnarde, et du Caucase.

Les Kaitag, au XIVe siècle ont formé l'Utsmiyat, une entité politique très importante dans l'histoire du peuple Dargwa, puisqu'elle s'est étendue, à presque toute la région, avant d'être dissoute par le gouvernement russe (1820).

Cette langue nakho daghestanienne, est je trouve, très très poétique! ELLE, est-elle éleveuse ou bien cultivatrice? Je crois qu'elle fait les deux, à toute petite échelle, seulement pour elle. Lira-t-elle un jour mon poème? Elle, elle vit recluse depuis si longtemps, et c'est sa vie, car personne encore, n'a su lui dire, le moindre je t'aime!

Langue nakho-daghestanienne
Poème avar
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