Poème d'amour oudmourte
Синучкон
Тынад тусбуед синучконын -
Мынам чуръёсам шуныт шоканэ.
Дырты, ведь ышоз! Ортчоз-а со
Берпумети пушме усьтонэ.

Romanisation
Śinuč́kon
Ti̮nad tusbujed śinuč́koni̮n -
Mi̮nam č́urjosam šuni̮t šokane.
Di̮rti̮, ved' i̮šoz! Ortč́oz-a so
Berpumet'i pušme uśtone.

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Une très jolie fille & l'oudmourte sa langue
(Яратон сярысь кылбуръёс) Poème d'amour oudmourte (votyak, votiak, south udmurt, southwestern udmurt, north udmurt, besermyan, autonyme : удмурт кыл (udmurt kyl)). Une traduction de mes quatre petites lignes pour 600 000 oudmourtophones en Oudmourtie.
Elle, c'est une très jolie fille ourdmoute qui vit entre la Kama et la Viatka, dans l'Oural, elle est la plus coquette de son village! Quand elle souligne de noir ses jolis yeux, ou bien maquille de rouge la pulpe de sa bouche, c'est la plus femme des femmes! Mon poème d'amour est destiné à toutes les jeunes femmes oudmourtes qui parlent cette langue permienne en Oudmourtie.
Le groupe permien auquel appartient l'oudmourte compte moins d'1 million de personnes, et occupe une aire géographique très étendue. Les deux autres langues de ce groupe sont le komi-zyriène et le komi-permien.
La Constitution de la république d'Oudmourtie reconnaît deux langues officielles le russe et l'oudmourte, et en 1994 un programme de préservation de l'oudmourte dans cette république a été adopté, car durant l'ère soviétique la langue a été délaissée si bien que peut-être 30% des Oudmourts parlent vraiment la langue ... si l'oudmourte est la langue dans les campagnes, on l'utilise moins souvent dans les villes.
L'oudmourte est bien sûr la langue des Oudmourtes (dont on retrouve encore l'ancien nom, Votyaks dans bon nombre de langues). On le parle en Ourdmoutie (dans les bassins des fleuves Kama et Vyatka, capitale Izhevsk), sur le territoire de la Fédération de Russie (Perm, kirov et Sverdlovsk), et dans les républiques du Tatarstan, des Maris et du Bachkortostan. Si l'on écrit l'ourdmoute depuis deux siècle (base d'alphabet cyrillique), son alphabet et sa littérature, n'ont commencés à se développer qu'au début du XXe siècle.
Au quotidien, chacun utilise son propre dialecte, mais les différences étant faibles, en général, la compréhension mutuelle reste possible. Il existe aujourd'hui une norme littéraire, pour radio, télévision, livres et journaux, et on enseigne la langue dans les écoles, avec la littérature.
Les deux autres langues du groupe permien, le komi-zyriène et le komi-permien, sont si proches de l'oudmourte, que la compréhension d'un texte assez simple est possible ... une proximité qu'on peut expliquer par des racines identiques, et la longue histoire commune que partagent ces langues permiennes.
C'est dans la partie sud la région de Kama, que se trouvait vraisemblablement le pré-oudmourte, et ses locuteurs étaient en contact étroit avec une population de langue iranienne (les Ossètes), à la langue de laquelle le Permien à pas mal emprunté.
Plus tard vers le VIIIe siècle, les populations voisines seront des population turques (Bulgares de la Volga, langue tchouvache), puis Kipchaks (langues tatares et bachkir). L'oudmourte empruntera alors bon nombre de mots bulgares et tatars; l'influence du tatare reste bien présent sur les dialectes du sud. Le Besermyan (Biserman, Besermans, Besermens, Besermyan), qui anciennement étaient des Oudmourts du Sud vivant en étroits contacts avec les Bulgares de la Volga, parlent un dialecte ourdmourte métissé de chuvash. L'influence russe, quant à elle commence aux XIII-XIVe siècles, pour ne faire que s'amplifier jusquà nos jours.
Les Oudmourtes
En nombre, les Oudmourtes (Udmurt, Udmort, Ukmort), sont l'un des plus grands peuples finnos-ougriens, derrière les Hongrois, les Finlandais, les Estoniens et les Mordves. Toute leur région aura été fortement influencée par les différentes invasions notamment celle des Turco-Mongols.
Les légendes oudmourtes associent le bassin de Vyatka à leur territoire d'origine, et ils continuent d'associer leur appartenance aux légendes Vatka et Kalmez. Selon les légendes Vatka, ils habitaient le bassin de Cheptsa le long de la Kosa et de la Vyatka. Les légendes Kalmez, elles, retracent la lutte de leurs héros avec les Por, et leur implantation le long de la Kilmez.
Poème nenets