Poème d'amour guarani
Itagecha
Nde taangá espejo pé
Ha`é che ñe`ê poty iporâ beva
Nde pua`éva erã aní oho
Pea ha`é che ipajá “Rô haijhú”!


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Pour un femme Guarani
Le guarani
Le Guarani est le membre le plus important de la famille des langues tupi. Petunia, jaguar, cougar, toucan, tous ces mots sont guaranis. En Guarani, Paraguay signifie "Endroit de grande eau".
Comme beaucoup de langues, le guarani (avañe'e, paraguayan guaraní, avanye’e, avañee, guaraní paraguaio, jopará, yopará, autonyme : Avañe’ẽ), s'écrit avec l'alphabet latin, on lui connaît 5 millions de locuteurs. L'on peut distinguer plusieurs groupes de Guaranis mais qui parlent la même langue. C'est au Paraguay qu'on en trouve le plus grand nombre.
Les littératures orales des guaranis ont été transcrites et conservées par des jésuites. Elles gardent une grande pureté précolombienne. Elles sont bien moins connues que celles des Aztèques et des Mayas, et n'ont suscité que tardivement un réel intérêt.
Le premier texte écrit en guarani est celui d'un franciscain qui traduit son catéchisme en y introduisant nombre de latinismes et hispanismes, que le guarani à petit à petit empruntés.
Les littératures à caractère religieux et rituel abondent, et l'accent est mis sur le lien qui subsiste entre l'homme et l'au-delà. Une tradition rapporte que les dieux, lors de leur départ, ont laissé sur terre un code composé de harangues moralisatrices, et de proverbes destinés à régir la vie quotidienne des Guaranis. Un vaste poème religieux, sorte de chant de la genèse, s'est perpétué chez les Pai-Kaiovas. Les Ava-Guaranis quant à eux, ont développé un genre poétique souvent ésotérique.
Il est à noter: les grammaires guaranies, de Ruiz de Montoya vers 1640, et le bénéfice, en devenant un symbole, que tirera la langue guarani de la guerre de 1865 qui opposera le Paraguay à l'Uruguay, Brésil et Argentine, et qui visait à l'extinction du guarani.