Poème d'amour tz'utujil
Tz'atiik kaybal
Akayib'aal chupaam patz'atiik
Qas jub'el pach'un tziij
Tajapunk'a aq'iij, xin q'axk'a
¡Xara jun k'isb'al "katinuajo"!
Universidad de San Carlos de Guatemala sede central


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Langue tz'utujil
Voici le poème d'amour traduit dans la langue tz'utujil (tzutujil, zutuhil, zotonil, santiago atitlán tzutujil, zutuhil, eastern tzutujil, tzutuhil, tzutujil oriental).
Cette langue maya de l'est de la branche quichéenne (proche du kʼicheʼ, du cakchiquel, du sacapultec et du sipacapa), est parlée dans les départements de Sololá et Suchitepéquez, dans la région sud du lac Atitlán au Guatemala.
On en distingue trois ou quatre variantes principales, celle présentée ici fait partie du Tzutujil oriental et vient de Santiago Atitlán. Dans certaines communes le tz'utujil reste la langue parlée et l'espagnol la langue d'échange extra communautaire.
Avec ses 50 000 locuteurs le tzutujil n'est pas la plus parlée des langues mayas du Guatemala, le mam, le quiché, le quekchi et le cakchiquel comptent un bien plus grand nombre de locuteurs.
La situation dans les villes et les campagnes n'est pas la même! Dans les villes le bilinguisme avec l'espagnol est plus fréquent que dans les campagnes, et la population est d'avantage une population de métis un mélange autochtone-espagnol, les Ladinos.
Les Ladinos ne parlent souvent que l'espagnol, et les rapports autres que commerciaux avec leurs homologues autochtones sont peut fréquents.
Le tzutujil, n'est qu'une langue que l'on parle en famille où dans des fêtes, et ceux qui accèdent à niveau social plus élevé, on tendance à oublier leur langue maternelle.
Les Mayas Tz’utujils ont une tradition orale, ancestrale de chansons et textes poétiques qui sont dans la lignée de ce que décrit le Popol Vuh, ce codex k’iché de l'époque de la conquête.
Les Tz'utujils
Les Tz'utujils sont l'un des nombreux peuples mayas du Guatemala. Ils vivent dans la région sud du lac Atitlán.
Leur implantation sur ce territoire est ancienne et semble remonter à la période maya post classique.
Le tissage, la peinture et la sculpture tz'utujils sont renommés, et ils conservent encore des traces de leur culture. Si leur hispanisation est déjà bien réelle, ils l'ont adaptée.
Leurs chants qui véhiculent la tradition orale, sont un rappel aux ancêtres, à la création, aux traditions et aux croyances, auxquelles se sont mêlées celles apportées par un catholicisme qu'ils ont su adapter.
Ces chants sont une manière de laisser vivante la mémoire et le souffle de leur culture ... et si les Espagnols leurs ont apporté leur Dieu, le chaman chez eux conserve une place importante, et leurs anciennes coutumes restent le modèle à suivre.
Pour eux par exemple Santiago Atitlán qu'ils appellent "le nombril de la face de la terre", est au centre d'un monde parcouru par leurs Dieux.