Poème d'amour pataxó
Yẽ tâypâk m’kahá uĩ m’kahã,
Me’a iõ kaupetõ fahãtö haytxó’xó.
Tapuritú, tometô ãkupa, kepây bâk’ahab’,
Me’a iõ kaupetõ txemãkô “ertõ”!


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Le Pataxó
Traduction du poème d'amour en pataxó (patashó, pataxó-hãhaãi, patoxó, pataxi, hã-ha-hãe).
Le pataxó hã-ha-hãe est la langue indigène des Pataxós dans l'état de Bahia au Brésil; elle a quelques ressemblances avec le maxakalí (patxôhã), qui font qu'on la place souvent dans la famille des langues Maxakalí, Macro-Jê.
On peut subdiviser le pataxó, en pataxó ou (pataxó du Nord) et le hã-ha-hãe (pataxó du Sud).
Aujourd'hui, tous les Pataxós parlent portugais et leur langue est considérée comme pratiquement éteinte.
La création de leur réserve, au XIXe siècle, avec l'obligation de ne plus parler que le portugais ou la langue véhiculaire tupi inventée par les missionnaires, fut le début du déclin de leur langue. Ils commencèrent à ne plus utiliser qu'en famille, et petit à petit à l'oublier.
Toute leur histoire n'aura été qu'une suite de déculturation via le déplacements de différents groupes. Une déculturation leur faisant perdre progressivement leur langue et leur culture.
Les Pataxós
Les Pataxós, en fait ne sont pas un groupe homogène, mais plutôt un groupement multi-ethnique, de plusieurs clans alliées (Baenã, Pataxo, Kamakã, Kariri-Sapuyá, Tupinambá, Fulni, Maxakalí), venus vivre ensemble ou les uns à coté des autres, possédant chacun sa propre histoire et sa propre langue (Hãhãhãe signifiant groupe).
Les Pataxós, depuis le XVIIe siècle, vivent dans la région de Caramuru-Paraguaçu, entre les fleuves Pardo et Cachoeira.
C'est avec l'extension de la culture du cacao au XIXe siècle, et les nombreux conflits qui éclatèrent avec ceux qui venaient sur leurs terres, qu'une réserve a été créée à Caramuru-Paraguaçu.
Les Pataxós ne sont plus que 4 600 (2 800 Pataxó et 1 800 Hã-Ha-Hãe). Au pied du Mont Pascal, à l’extrême sud de Bahia, en "Terra Indígena Barra Velha do Monte Pascoal", résident actuellement environ 3500 Pataxós.
Aujourd’hui, ceux qui ne migrent pas vers les grandes villes font souvent commerce de leur artisanat.
Malgré l'évangélisation, comme dans d'autres ethnies amérindiennes, le mythe des hommes souterrains conserve quelques traces dans leur façon de voir les choses. "La chute du ciel ayant ensevelie les toutes premières personnes, il est encore possible d'entrer en contact avec elles grâce aux transes chamaniques".
Bahia dont la capitale est Salvador, est l'un des 26 états du Brésil et se trouve sur la côte atlantique à l'est du Brésil ... un Brésil qui vit de démesures entre zones inhabitées où surpeuplées, entre modernité et zones indigènes. L'on trouve encore notamment en Amazonie des groupes d'indiens encore peu touchés par la civilisation.