Poème d'amour ewe
Ahuhɔ̃e
Wo nkumé le ahunhoe mé
Eya ye nye gne nya nyuito
Wokaba elé tutum
Eya ye nye gne lonlon nya mamléa


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L'éwé
Poème d'amour traduit en éwé (ewé, ewe, éoué, évé, eʋe, eue, awlan, anglo, anlo, krepi, hudu, awuna, efe, aveno, vo, eibe, gbe, krepe, eve, kotafoa, agu, be, togo, popo, ho, ebwe, ehwe, adan, vlin, vhe, kpelen, gbin, autonyme : èʋegbe).
Cette langue véhiculaire qui compte 7,5 millions de locuteurs est dans la langue tonale d'une jolie togolaise, et je le dédie à toutes les filles de Lomé.
L'éwé est une langue nigero-congolaise du groupe kwa, que l'on retrouve au: Benin, Togo, Côte d'Ivoire et Ghana. Elle est parlée par les Éwés et par de nombreuses autres ethnies sur la côte sud de l'Afrique de l'ouest entre le fleuve Volta au Ghana et le fleuve Mono au Togo. Le mot vaudou nous vient de cette langue.
La séparation des groupes éwé lors de leur migration, créera les différences et les variations de leur langue. Leur rencontre avec les Européens, parlant des langues différentes (anglais, français, allemand etc.) contribuera aussi à faire évoluer et modifier l'ewe.
Les dialectes de l'éwé comprennent trois groupes, ceux de l'ouest, de l'est et du centre (watyi, adya, ge (mina)), on peut citer le kpèlé et notsie au Togo, waci au Benin, anio, tonu, ho, kpedze, kpandu et anfoe au Ghana. La langue est enseignée à l'école et à l'université au Togo et Ghana, où elle est langue nationale.
Les Éwés
On pense que les Éwés (Éoués) sont originaires d'Éthiopie, puis Soudan pour aller dans l'actuel pays Yoruba, dans la région d'Oyo de l'actuel Nigeria.
Au XVIIe siècle, ils vont migrer vers l'ouest, nord-ouest et sud, d'abord vers Kétu au Bénin, ensuite vers Tado au Togo pour se joindre aux Adja. Certains iront ensuite vers Agbomé au Bénin et plus tard encore vers le Ghana.
De toutes ces fuites ou déplacements les Éwés s'installeront donc dans des plaines fertiles, dans la brousse ou la forêt.
Ils sont agriculteurs avec comme principales cultures, celles du : bli, àgbèli, àzi, kɔfi, tè, yèvunè, kôkô, ɖèti, àyi, màŋkàni, dèti... respectivement: maïs, manioc, arachide, café, igname, noix de coco, cacao, coton, haricot, taro, palmier.
Ils sont aussi chasseurs, éleveurs (chèvres et bovidés), et d'excellents pêcheurs, que ce soit en mer, sur les fleuves ou les lacs.
L'artisanat et l'art comme partout en Afrique occupent une place de choix, il est inhérent à leur culture et participent aux rites et aux fêtes qu'ils organisent.
Ne croyez pas non plus que la société Éwée soit une société repliée sur elle-même, les Éwés sont aussi depuis bien longtemps d'excellents commerçants.
Leur organisation sociopolitique reposait sur des patrilignages exogames, le principe de résidence virilocale et l'unité de la cité-État; le chef de lignage jouait un rôle important comme intermédiaire vis-à-vis des ancêtres, qui étaient l'objet d'un culte particulier.
Les chefferies, composées de membres choisis à vie, sont la base de leur organisation sociale. Une assemblée de chefs, considérés comme des sages administre autour du Dùfià (chef suprême) et de l'Àsàfo (responsable de la sécurité) leur vie quotidienne, en discutant et édictant les lois qui permettront le meilleur équilibre de la communauté. Le Tsami lui a pour rôle de relayer aupès de la communauté les décisions des chefferies.
Chez les Ewes la femme n'est pas oubliée, ainsi il existe une sorte de pendant, défendant les femmes au sein de cette assemblée de chefs, et c'est la Nyɔnufià aqui occupe cette charge.