Poème d'amour báxoje
Arákisda
Ñída arákisdana,
Wagrápi wéxa iháre ke.
Migráhe šénahi ke.
Iró^age “Rígrahi ke” mitáwešdaⁿ dáre ke.


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Langue báxoje & indiens Iowas
Poème d'amour traduit en báxoje jiwére-ñút^achi (baxoje, chiwere, iowa, ioway, jiwele, jiwere, missouri, missouria, niutaji, nyut'chi, oto, otoe, iowa-oto-missouria, otoe-missouria, iowa-oto, ioway-otoe, chewere), une langue sioux.
Le baxoje est le dialecte chiwere de Iowas, les deux autres dialectes ioway étant le nyutachi et le jiwere, respectivement parlés par les Missouris et les Otos. La langue Ho-Chunk (Winnebago) des Winnebagos en est très proche.
Si les trois groupes comptent tout au plus 1200 membres, leurs trois dialectes sont considérés comme éteints puisque le tout dernier vrai locuteur est décédé il y a plus de 20 ans, et qu'ils ne sont plus parlés. Il reste néanmoins quelques personnes (5 ou 6) comme Jimm GoodTracks qui tentent de garder la mémoire de cette langue au travers de son dialecte baxoje.
L'Iowa (Baxoje) est donc une langue sioux moribonde et c'est le dialecte des tribus Iowas, de Perkins en Oklahoma, du Kansas et du Nebraska à White Cloud, Kansas.
Originaires de la région de l'actuel état d'Iowa, le gouvernement déplacera les Iowas dans des réserves, d'abord dans le Missouri puis dans le Kansas-Nebraska. En 1880, une centaine d’Iowas quittèrent la réserve KS / NB et immigrèrent en Oklahoma dans le but de préserver leur droit fondamental de vivre en tant que peuple indépendant et souverain, avec leur propre langue, leur propre culture et leur propre mode de vie.
Les Iowas (Ayouais, Aiaouez), Missouris, Otos, Omahas et Poncas, faisaient partie autrefois du groupe Winnebagos (Ho-Chunk).
Quelques précisions
Jimm Goodtracks a préféré traduire les deux premiers vers par "Ton reflet dans l'eau - C'est mon plus beau mot", car dans les cultures autochtones, l’utilisation de miroirs était inconnu avant l'arrivée des blancs. Avec cette arrivée, les langues des peuples autochtones ont composé de nouveaux mots pour les nouveaux objets qu'ils découvraient.
Les langues amérindiennes étant verbalement créatives, souvent en rapport avec la nature, le nouveau terme est un mot descriptif. En Báxoje Jiwére, le mot miroir est "wáárakisda" (littéralement: quelque chose que vous voyez vous-même). Le "wa" (quelque chose) peut être supprimé pour dire "arákisda" (reflet).
De la même façon, le mot "poème" n'existe dans aucune langue indigène, car chaque langue / culture, dans ses propres traditions littéraires écrites et orales, possède son propre mode d'expression qui est unique, et n'est pas la copie d'une expression européenne étrangère. S'il y a un équivalent pour l'expression en prose ou en poésie, c'est toujours avec sa propre vision.
Pour les Báxoje, la littérature orale jiwére est présente dans leurs chants traditionnels et dans leurs "WéKan" (contes d'hiver sacrés traditionnels), en partie écrits en script latin avec des traductions en anglais ou en latin dans les années 1800 et au début des années 1900.
(water in when you see self and)
2. wagrápi wéxa iháre ke.
(something exceedingly good, I believe.)
3. Migráhe šénahi ke.
(quickly it disappears)
4. Iró^age “Rígrahi ke” mitáwešdaⁿ dáre ke.
(at the last, “I love you” only my/ mine there it is)