Poème d'amour tongva

Huutokre mochoochon ‘aashvenga

Neche’ee’ena tokuurawt maneema’ xaa

Havaavetre - peshaaro

Maneema’ shiraaw’ax “‘wiishmenokre”

Traduit en gabrielino-fernandeño par Chase Brown
Poème d'amour tongva

Traduction littérale

Je vois ton visage dans la mare (flaque)

C'est ma belle chanson

J'espère que tu vas vite, ça va partir

Celle-ci dit je t'aime!

Recueil de poésie "La Glace"
Version originale
Poème français

Langue gabrielino & Tongvas

La langue tongva (gabrielino-fernandeño, gabrieleño) était la langue uto-aztèque (takique) des indiens aborigènes Tongva qui vivaient dans le bassin de Los Angeles.

Si j'emploie le passé (était), c'est parce que cette langue est aujourd'hui éteinte, mais un processus de revitalisation est en cours.

Même s'il y a eu bien peu de travaux sur leur langue, on pense qu'elle comportait au moins quatre variantes : le Fernandeno, le Gabrielino, et celles des îles Santa Catalina et San Nicolas.

Ce sont les Espagnols qui après avoir créé les missions de San Gabriel et San Fernando, ont appelé leurs populations les Gabrielinos et les Fernandeños, et leur langue, le gabrielino-fernandeño. Ce nom Gabrieleño, ayant été imposé, et donc pour eux, porteur de connotations négatives, en 1992, ils se sont autoproclamés "Tongva".

Auparavant, pour les désigner, on trouve les mots Kizh, Kij, Kumi, Tumamgamalum, Tumdmkawcum, Pase'k'arum.

Les premiers contacts avec les Espagnols (Juan Rodriguez Cabrillo) se firent dès le milieu du XVIe siècle. À la fin du XVIIIe, au tout début de la colonisation espagnole, ils étaient environ 5 000, et occupaient le sud côtier de la Californie.

Comme partout ailleurs, les maladies (en particulier variole) apportées par les Européens, ajoutées aux tueries, liées aux viols des soldats et aux conversions forcées, ont rapidement et drastiquement, diminué leur population. Si bien, qu'au XIXe avec leur dispersement, il n'existaient plus en tant que groupe.

Les Gabrielinos (Gabrileno, Gabrieleño, Fernandeño), étaient regroupés dans une centaine de villages politiquement autonomes. Ils vivaient dans des maisons assez vastes pour y accueillir plusieurs familles.

Au sein des villages on trouvait aussi une maison où se réunissaient les hommes et une autre réservée aux femmes durant leurs menstrues.

Ils vénéraient la lune, le soleil, et le dieu Chingichngish dont le sanctuaire était dans le yuva'r, une enceinte sacrée, juste à coté de la maison du chef (tumia'r). Seuls les chefs et les chamans pouvaient pénétrer dans le sanctuaire.

C'est Chingichngish, qui après avoir créé à partir de boue les Gabrielinos, leur dicte leur conduite.

Le chef était le plus souvent le fils du précédent, mais à défaut, il arrivait que ce soit une sœur ou une fille. La femme Tongva plus célèbre est Toypurina, qui mena une révolte contre les Espagnols.

Le rôle du chef était d'administrer la communauté dans ses différents, dans son économie, dans les guerres et il était le gardien du sacré.

Les chamans possédaient l'art de la divination. Comme ils conversaient avec le surnaturel, savaient créer les maladies et les guérir à la fois par les esprits et les plantes, ils pouvaient au final être ceux qui possédaient le plus de pouvoirs.

Autre langue uto-aztèque
Poème nahuatl
Poème traduit en tongva (524 langues)