Poème d'amour breton
Ar melezour
Da skeudenn er melezour
Setu ma c'haerañ barzhoneg
Met hast afo, o teuziñ 'mañ
Ma "da garan" diwezhañ eo

Autre version
Ar melezour
Da skeudenn er melezour
Eo ma c'haerañ barzhoneg
Met an hini zo a-dal dezhañ
Eo da garout a ran diwezhañ!

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Bretonne & breton
Bretonne, te voilà traduite en breton littéraire (standard, néo-breton) et le souvenir est là. La Bretagne et j'en suis, mérite mieux que ce qu'on a pu lui donner. Elle m'a appris à aimer les chats, depuis j'en ai toujours un chez moi car j'ai vu qu'eux aussi m'aimaient. Breton ou autre, nous ne sommes que ce que nous sommes ... peut-on être un autre que soi même? Les gens ne font que ce qu'ils peuvent ... je l'ai appris aussi à mes dépends. Ils ne font que ce qu'ils peuvent, même quand tout est absurde et qu'ils sont lucides. La vie est parfois très cruelle!
Ces mots doivent apparaître totalement abscons à ceux qui les lisent, mais la Bretagne à des secrets qu'elle mélange. Cette traduction a le goût du cidre et du granit, dans une mémoire ancrée comme un menhir et qui maintenant s'échappe dans des rêves pleins des chaleurs de danses folkloriques. Alors voilà pour toi dans ton costume traditionnel, Ton poème d'amour en breton. Il n'est pas ici en trégorrois, une version plus proche de chez toi, mais dans la version littéraire ou standard, celle que l'on apprend dans les écoles Diwan. Il est surtout basé sur le dialecte léonard parlé dans la région du pays de Léon (bro Leon).
Le breton autonyme : Brezhoneg, appartient au groupe brittonique du celtique insulaire. Des émigrants du sud-ouest des îles Britanniques l'ont apporté au V-VIe siècle en Armorique. On compte 4 dialectes bretons: Le léonard ou leoneg au nord-ouest, le cornouaillais ou kerneveg au sud-ouest, le trégorrois ou tregerieg du coté de Tréguier et Côtes d'Armor et le vannetais ou gwenedeg dans la région de Vannes.
Le léonard (dialecte du Léon, au nord-ouest de la Basse Bretagne) a été choisi au XIXe comme base de la langue littéraire. Pendant des siècles, l'utilisation du Breton a été réprimée par le gouvernement français, et il a été interdit de l'enseigner dans les écoles.
Un effort récent pour renverser cette tendance a rencontré un certain succès. Un réseau d'écoles offrant un curriculum bilingue a été créé, il compte plus de 3 000 étudiants. Il y a environ 170 000 locuteurs concernés par cette langue celtique.
DA GAROUT A RAN = Je t'aime - BREIZH = Bretagne - KOUIGN = gâteau - AMANN = beurre (donne kouign-amann) - BARA = pain - GWIN = vin (donne baragouiner) - HOLEN = sel - KEUZ / FOURMAJ = fromage - KIG = viande - KRAMPOUEZH = crêpes - PEBR = poivre - PESKED = poisson - SISTR = cidre - SUKR = sucre - DOUR = eau - KER = maison - BIHAN = petit - MEUR = grand - KREIZ = centre - CROAS = croisement - DOUAR = terre - RUZ = rouge - GLAZ = vert - GWENN = blanc - DU = noir - PENN = tête - PLOU = communauté - NEVEZ = nouveau - STER = rivière - DEMAT = bonjour - KENAVO = au revoir - TRUGAREZ = merci - VAKANSOÙ MAT = bonnes vacances - YEC’HED MAT ! = à votre santé ! - SALUD TOUT AN DUD ! = Salut tout le monde ! - DEMAT D’AN HOLL ! = Bonjour à tous ! - DONEMAT E BREIZH = Bienvenue en Bretagne - MATAR JEU? = Ça va? - PENAOS ‘MAN KONT ? = Comment ça va ? - MONT ‘RA MAT ! = Ça va bien ! - DISPAR / DREIST ! = Super ! - DERC’HEL DA VONT. = Ça continue. - PETRA EO DA ANV ? = Quel est ton nom ? - ERWAN EO MA ANV. = Je m’appelle Yves. - PIV OUT-TE ? = Qui es-tu ? - UR BANNAC’H ‘PO ? = Vous buvez un coup ? - UR BANNAC’H ‘TO ? = Tu bois un coup ? - O, YA, GANT PLIJADUR ! = Oh, oui, avec plaisir ! - MAR PLIJ. = S’il vous plaît. - PETRA’PO DA EVAN ? = Que voulez-vous boire ? - UR BANNAC’H GWIN = Un peu de vin - UR WERENNAD CHISTR = Un verre de cidre. - UR VOUTAILHAD BIER = Une bouteille de bière - UN TAS AD KAFE = Une tasse de café - YEC’HED MAT ! = À la vôtre ! - KOMZ A RIT BREZHONEG ? = Vous parlez breton ? - BRAV EO AN AMZER = il fait beau - KEN AR C’HENTAN ! = À la prochaine - KENAVO ! = Au revoir ! - KEN AR WECH ALL ! = A une autre fois !
Littérature bretonne
Les 1er grands textes de la littérature de Bretagne "grandes chroniques de Bretagne" d'Alain Bouchart (1450, imp 1518), "chroniques et histoires des Bretons" de Pierre le Baud (1480, imp 1638) sont en prose française. L'aspect le plus vivant de la littérature en langue bretonne est offert à partir du XVe siècle avec "les mistères".
La renaissance bretonne date de l'époque romantique (XIXe), elle est due surtout à l'influence exercée à partir de 1838 par le Barza-Breiz de Hersart de la Villemarqué, lui-même placé sous le signe d'une réforme orthographique et d'une épuration de la langue, due au grammairien Jean-François Le Gonidec (1775-1838).
Les premières œuvres originales sont essentiellement poétiques (Annhel, Brizeux), voir d'inspiration religieuse (Joubiouz, Wilhou, Arbouled) ou épique (Souetr), mais c'est le prêtre L Inisan qui est l'auteur du 1er roman historique "la bataille de Kergidu".
A la fin XIXe, sous l'impulsion de spécialistes de la langue (Loth, Vallée, Ernault) et de la culture celtique (Mevem, Mordiern), il y a l'amorce d'un nouveau courant poétique avec Bertou, Jaffrenou, Garreg, Kadoret, Abgrall, que domine Calloc'h (Ar en Deulin). Le Moal transcrit les contes trégorrois, Malmanche se consacre au théâtre.
Au XXe tous les genres sont cultivés, la poésie lyrique avec Maodez Glanndour et Youenn Drezen. Plus tard les poètes comme Per Denez ou Paol Keineg chanteront dans leurs poèmes, la Bretagne, sa culture et ses difficultés économiques. Pierre Jakez Hélias trouvera une résonance nationale avec ses récits autobiographiques et ethnologiques.
Gwennraneg - Tregerieg - Vannetais - Léonard - Cornique - Écossais - Gallois - Irlandais - Manx - Gaulois