Poème d'amour cornique
Gweder
Dha ymach y’n gweder
Yu ow han decca
Mes fysk, yma ow vansya
Ow “my a’th car” dewetha yu.


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Le cornique
Poème d'amour traduit en cornique (curnoack, kernowek, autonyme : kernewek), pour toutes les femmes de Cornouailles (Cornwall), les cousines des Bretonnes.
Elles sont la moitié, des 3 500 locuteurs que compte cette langue.
Cette langue brittonique redevient un peu vivante après avoir un peu disparue. Dans son état ancien, le cornique est proche du breton et du gallois.
Jusqu'au XVe c'est la rivière Tamar qui marque la limite entre anglais et cornique. On divise l'histoire de la langue en 3 périodes: Vieux (IX-XIIIe), moyen (XIII-XVIe), et moderne cornique.
On retrouve chez le cornique comme chez toutes les langues celtiques dans leur état moderne un caractère tout à fait original, la mutation consonantique (lénition), c'est-à-dire un affaiblissement de certaines consonnes en fonction de la forme phonique ancienne du mot qui les précède. Par exemple en breton le mot "tête" peut-être penn (ho penn = votre tête), benn (da benn = ta tête) ou fenn (o fenn = leur tête).
Littérature cornique
Si l'on a aujourd'hui des ouvrages publiés en cornique, c'est dans la période du moyen cornique, que l'on touve l'essentiel de la littérature (Ordinalia, Beunans Meriask, Greans an Bys, Beunans Ke).
Le cornique donne naissance à une littérature de bardes qui participent au développement des mythes d'Arthur et de Tristan et Yseult, puis à une littérature chrétienne en dialecte, citons les 259 strophes de "l'Apocryphe de Nicomède", "la création du monde" de William Jordan of Helston qui sont les premières œuvres signées.
La dernière personne ayant eu le cornique comme langue maternelle décède en 1777. Au XIXe H. Jenner poète cornique, relance la poésie orale et écrite en dialecte, suivi par Caradar (Trystan ag Ysolt).
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