Poème d'amour lokele
Botete
Élilimi liami nda mbotete
Élé lioyi liami lilau
Kelaka mangu éto tiyama
Élé yami bitotina iso samaé.


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Le lokele
J'aimerais que cette traduction de mon poème en langue lokele (kele) soit un jour tambourinée. Peut-être est-ce possible? je n'en sais rien! Seul l'avenir le dira.
Le lokele (kele), est une langue bantoue, parlée en République démocratique du Congo, sur les rives du Congo (Zaire).
Cette langue est parlée par environ 165 000 personnes. Les premiers missionnaires au XIXe commencent à écrire cette langue pour pouvoir l'utiliser pour évangéliser.
Les mot lokele vient du mot signifiant à la fois paix et une moule d’eau douce. Cette moule était utilisée dans des décorations, pour les cérémonies d'échange de sang, qui terminaient les guerres.
C'est par ce mot, qui revenait souvent dans leurs chants, que les désignaient les Arabes.
Chez les Lokele si le fleuve est un moyen de communication, le son des tambours en est un autre. On tambourine pour se parler d'un village à l'autre.
Comme pour les langues sifflées dans les montagnes, la "voix" du tambour permet de se faire entendre sur des distances bien plus importantes que le son de la simple voix.
Si ce mode de communication reste le privilège de l'élite villageoise, la plus part de ceux qui l'entendent la comprennent.
Le lokele est une langue bitonale. C'est pour cela qu'elle se prête bien, pour être portée, par les sons de leurs tambours, fabriqués à partir du Wele, et qui sont à deux tons.
Leurs voisins quand ils appartiennent à une autre ethnie, et parlent une autre langue, comme les contacts sont fréquents, bien souvent comprennent le lokele.
Les Lokeles
À l'origine les Lokeles (Balombokes) et certains de leurs voisins actuels, n'étaient qu'un seul peuple du sud de l’Uélé, les Wembes, qui vers 1 700 sous la pression Soudanaise, franchir le fleuve Congo.
Vous trouverez les mots qui suivent pour les désigner, eux, ou leurs apparentés (Ekele, Kele (Kili), Foma, Yaokandja, YaWembe, Likolo (Likelo, Likile), Mbole, Turumbu, Topfoke, Yakusu, Bangala, Mongo, Mboso, Yamfunga, Yatshalofe).
Aujourd'hui séparés du groupe originel, les Lokeles vivent auprès du fleuve Congo en RDC (Congo-Kinshasa), entre Kisangani (Stanleyville) et Basoko.
Quand les Belges les rencontreront au XIXe siècle, les Swahilis et les marchands Arabes les utilisaient comme esclaves. Cela participa à leur dispersion.
C'est Stanley qui en parcourant le territoire Kele en 1877 note l'utilisation de leurs grands tambours pour communiquer. Il note aussi leurs relations fréquentes avec leurs proches voisins, et les guerres à répétition qui en découlent.