Poème d'amour khoekhoegowab
Mûnaixũs
Sa isîba mûsen ù-das !ná;
Ge ti ixa gare tsanasa;
Ae xawe !naîbe gô a gȃ;
Nes ge ti Iûi-ni mîs "nam si ta ge ȃ"

Autre version
Mûnaixũs
Sa isiba mûsenxus !na;
Ge ti ixa gare tsanasa;
Xawe !naibe ga; nes ge ti
/nui-ni misa "/nam si ta a"

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Le khoekhoe une langue à clics
Traduction de mon petit poème d'amour en khoekhoegowab (des alternatives : khoekhoe, hottentot, nama, khoïkhoï, khoi, nasie, maqua, kakuya bushman nasie, namagowab, kakuya bushman, namaqua, namakwa, damara, tamma, sesfontein damara, gimsbok nama, khoekhoegowap, central damara, dama, namidama, kupkaferrn, damaqua, tamakwa, rooi nasie, naman, berdama, tama, bergdamara, kupkaffer).
Cette langue khoe à clics est une des langues nationales de Namibie. C'est une langue khoi du groupe des langues khoïsan. Le clic des langues à clics comme celle-ci est considéré comme la plus ancienne manière de communication orale de l'humanité. Mon petit poème valait bien un clic, et je remercie les deux Namibiennes qui se sont prêtées au jeu de l'audio.
Les sons cliqués sont caractéristiques des langues khoïsan, certaines en présentent jusqu'à 80 différents. Si dans de nombreuses langues, ils sont utilisés en tant qu'interjection ou facteur de désapprobation, en khoïsan, ils sont utilisés comme des sons ordinaires, avec une fonction équivalente aux autres consonnes qui composent les mots.
Le clic est une consonne occlusive ingressive et dont l'émission se caractérise par une double occlusion dans le conduit vocal. La première occlusion est formée soit par les lèvres (labiale), soit par le contact établi entre la langue et les dents ou le palais; la seconde occlusion est réalisée par l'élévation de la langue vers le voile du palais. La détente articulatoire qui succède à la raréfaction de l'air se produisant entre les deux occlusions, engendre un bruit de claquement caractéristique. Ce clic est le seul son au monde, à être produit, non par un air intérieur exhalé, mais par un air extérieur aspiré. il existe aussi dans cette langue des clics phonologiques, dont le bilabial (bruit du baiser), vous l'entendrez dans les audios que je présente.
En dehors du sud de l'Afrique, il n'existait qu'une seule autre langue à clics, le damin, une langue inventée du Nord de l'Australie. Le nama lui, est la seule langue du groupe khoïsan à avoir une expression écrite, on lui compte environ 200 000 locuteurs, soit deux fois plus que pour n'importe quelle autre langue khoïsan.
Les Hottentots
Les Hottentots ou Khoi-Khois (Khoïkhoïs, Khoïs) sont une ethnie d'Afrique du Sud et du sud ouest, leurs groupes ont été refoulés ou exterminés par les Bantous au XVIIIe. Ils sont nomades et vivent de l'élevage (bœuf, mouton, chèvre), de la chasse et de la cueillette. Organisés en clans exogames à résidence patrilocale, ils étaient gouvernés par un conseil des autorités claniques. L'eau si précieuse dans leur région, joue un rôle important dans les rites qui scandent les cultes rendus au dieu créateur et à celui du mal.
La Namibie doit son nom au désert qui borde sa frange littorale. On trouve en Namibie une douzaine de groupes ethniques et une minorité blanche d'origine germanique. Les Damaras ne représentent que 7.5% de sa population. Contrairement aux apparences, bien que très noirs de peau, les Damas ou Damaras n'appartiennent pas à la race bantoue, mais au groupe Khoisan. Existant uniquement au Sud-Ouest Africain, ils se nomment eux-même !Nu-Khoin et les Namas les appellent Damans, deux termes signifiant noirs. Parfois, les Namas les qualifient aussi de Chou-Daman, c'est-à-dire: "sales noirs".
Leur origine est assez mal connue mais ont pense qu'ils seraient arrivés comme esclaves des Namas. Le remplacement de leur propre langue par celle des Namas plaiderait en faveur de cette explication. Par contre, leur connaissance des métaux, qui en fit les premiers mineurs de la région, inciterait à envisager une migration autonome. Les Namas et les Hereros quand ils arrivèrent, les obligèrent à s'exiler vers les hauts plateaux. Ce n'est qu'à l'arrivée des Européens qu'ils les quittèrent. Les Namas ne sont que la branche Namibienne des Khois, qui erraient déjà à la pointe de l'Afrique, lorsque les blancs accostèrent au XVe siècle.
Au XVIIIe et XIXe siècle, ils émigrèrent de l'autre côté du fleuve Orange (Gariep). Entre eux ils s'appellent Khoi-Khoi, physiquement et linguistiquement ils sont proches des Bushmen, mais leur structure sociale est plus élaborée. Leur mode de subsistance, l'élevage, les poussa à anéantir ou mettre en esclavage les Bushmen et Damas qui chassaient leurs troupeaux. A l'arrivée des Bantous, ils furent eux-même décimés.